PIB Iran 2025 : quel impact de la guerre sur l’économie iranienne ?

 

PIB Iran 2025 : quel impact de la guerre sur l’économie iranienne ?
PIB Iran 2025 : quel impact de la guerre sur l’économie iranienne ?

 

En 2025, le PIB de l’Iran est devenu un indicateur scruté de près, tant il représente ce qu’est le pays et ce qui pourrait être son destin. Alors que depuis le début du mois d’avril 2024, la tension monte fortement et régulièrement avec Israël et que les missiles remplacent souvent les négociations, la situation économique iranienne soulève une double interrogation : comment un pays déjà fragilisé peut-il absorber le choc d’un conflit ouvert, et quelles seront les conséquences à court et moyen terme pour sa croissance et son économie ?

Si l’intérêt porté au produit intérieur brut iranien est si marqué cette année, c’est parce qu’il est devenu le reflet d’enjeux à la fois économiques et géopolitiques. Dans un monde connecté comme le nôtre, les performances du PIB d’un pays comme l’Iran, fort d’une population de plus de 90 millions d’habitants, peuvent rapidement résonner au-delà de ses frontières, tant la région est stratégique, notamment du point de vue des matières premières comme le pétrole.

Mais il serait trompeur de penser que la guerre a fait basculer du jour au lendemain une économie auparavant stable. L’Iran accumule depuis longtemps déjà les difficultés, avec une croissance volatile, une forte inflation structurelle, des sanctions internationales étouffantes et une faible ouverture aux investissements étrangers. Cette situation de tension permanente a progressivement affaibli les fondations de l’économie nationale, bien avant le début des affrontements.

Depuis le début des hostilités, les effets sur l’économie iranienne se sont intensifiés. La chute de la monnaie, les ruptures logistiques, les incertitudes des marchés, les destructions et les détournements des ressources vers les dépenses militaires ont mis à rude épreuve les équilibres internes. La confiance des acteurs économiques s’est érodée, rendant l’environnement encore plus instable pour les entreprises comme pour les ménages.

Dans ce contexte chaotique, les perspectives du PIB iranien pour l’année 2025 sont très incertaines. Si certains mécanismes de résilience existent, comme le contournement partiel des sanctions ou le soutien d’alliés géopolitiques, la trajectoire économique du pays dépendra avant tout de l’évolution militaire et diplomatique du conflit. La question d’une possible récession ou d’un effondrement partiel reste toujours d’actualité.

Mais les conséquences de ce conflit ne s’arrêtent pas aux frontières de l’Iran. Les secousses économiques s’étendent aussi à l’Europe, à travers les prix de l’énergie, les tensions sur les marchés financiers et les choix diplomatiques à faire. Pour la France et ses voisins, cette instabilité régionale du Moyen-Orient représente un test à la fois économique, énergétique et politique.

Enfin, il reste à imaginer ce que pourrait devenir l’économie iranienne une fois le conflit vraiment terminé. Entre reconstruction, isolement prolongé ou réouverture progressive, plusieurs scénarios sont sur la table. Chacun d’eux implique des choix internes, des dynamiques régionales et le jeu complexe des relations internationales, notamment avec les États-Unis de Donald Trump.

Malgré les accalmies, souvent passagères, l’économie iranienne se trouve toujours dans une zone de turbulence. Comprendre ce que le PIB de l’Iran pour 2025 dit réellement de la situation actuelle, et ce qu’il pourrait annoncer pour l’avenir, permet d’éclairer un conflit dont les enjeux dépassent largement le seul champ militaire.

 

Pourquoi le PIB de l’Iran attire l’attention en 2025

Depuis le début de l’année 2025, le PIB de l’Iran s’impose comme un sujet de recherche croissant sur les moteurs de recherche, en particulier dans les pays occidentaux. Ce regain d’intérêt ne tient pas seulement aux statistiques économiques habituelles. Il s’explique avant tout par le contexte géopolitique extrêmement tendu qui oppose Téhéran à Tel-Aviv et à Washington. Dans ce climat d’instabilité, la performance économique iranienne est scrutée à la loupe, car elle influence autant les équilibres régionaux que les marchés mondiaux, notamment dans le secteur de l’énergie, et bien sûr ses capacités militaires.

Mais que signifie exactement le terme de PIB ? Le Produit Intérieur Brut est un indicateur qui mesure la richesse créée par un pays au cours d’une année. Concrètement, il additionne la valeur de tous les biens et services produits sur le territoire national. Quand on parle de croissance ou de ralentissement économique, on fait souvent référence à l’évolution du PIB. Cet indicateur donne donc une idée de la vitalité économique d’un pays, de sa capacité à créer de l’activité, de l’emploi et à financer ses politiques publiques.

Le PIB de l’Iran est devenu un indicateur-clé en 2025 car il reflète la manière dont l’économie iranienne résiste aux tensions extérieures et sa capacité à financer son armée ou le problème nucléaire militaire qu’il veut développer. Les frappes récentes des États-Unis qui ont visé les sites nucléaires, les sanctions internationales toujours en vigueur et l’isolement diplomatique mettent donc à l’épreuve les ressorts économiques du pays, ce qui a un impact direct sur l’économie de l’Iran, et donc sur son PIB. La question qui se pose est simple : l’Iran peut-il continuer à produire de la richesse dans un contexte aussi hostile ?

Cette attention portée au PIB iranien dépasse d’ailleurs les seules frontières du pays. Toute évolution brutale de la situation économique iranienne peut avoir des répercussions directes sur les cours du pétrole, sur les flux commerciaux de la région et sur la perception des risques géopolitiques dans le monde. C’est pourquoi les acteurs économiques, les gouvernements et les citoyens s’interrogent sur l’état de l’économie iranienne en cette année 2025.

 

Une économie iranienne déjà sous pression avant la guerre

Avant même l’escalade militaire de ces dernières semaines, l’économie iranienne traversait déjà une période particulièrement difficile. En effet, depuis des années, le pays est confronté à une succession de chocs économiques, internes et externes, qui ont affaibli ses bases productives, pesé sur le niveau de vie de la population et ralenti la croissance.

Le premier facteur de fragilité reste les sanctions économiques internationales, renforcées à plusieurs reprises depuis le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien en 2018. Ciblant en priorité les exportations pétrolières, ces sanctions ont privé l’Iran d’une grande partie de ses revenus extérieurs. Le pays a également vu ses banques exclues du système financier international, ce qui a nettement compliqué ses échanges commerciaux et ses investissements. Résultat des courses, les recettes publiques se sont effondrées et le gouvernement a dû notamment recourir à la création monétaire, source d’inflation.

Cette situation a donc contribué à une inflation très élevée, qui dépasse régulièrement les 40 % par an. L’envolée des prix touche les produits de première nécessité comme les médicaments ou les denrées alimentaires, ce qui pèse lourdement sur le pouvoir d’achat des ménages iraniens et sur leur qualité de vie. La monnaie nationale, le rial, a perdu une grande partie de sa valeur, ce qui a encore accentué la précarité économique.

Malgré cela, l’Iran conserve un atout majeur, à savoir ses ressources en hydrocarbures. Le pays détient les deuxièmes réserves mondiales de gaz naturel et les quatrièmes en pétrole. Ainsi, le pays possède 10 % des réserves mondiales prouvées de pétrole avec environ 200 milliards de barils en 2020 et 17 % des réserves de gaz avec près de 34 000 milliards de m3 selon le média Connaissance des Énergies.

Ces ressources continuent d’alimenter une partie de son économie, notamment grâce à des débouchés vers la Chine, l’Inde ou certains pays voisins, parfois via des circuits de contournement des sanctions. Mais cette dépendance au pétrole rend aussi le pays très vulnérable à la volatilité des prix mondiaux et aux pressions diplomatiques.

Enfin, la croissance économique iranienne restait très instable avant la guerre. Après une récession sévère entre 2018 et 2020, le PIB avait légèrement rebondi les années suivantes, jusqu’en 2023, grâce à une reprise de la production industrielle et agricole. Mais ce redressement restait fragile, en l’absence de réformes structurelles profondes et avec un taux de chômage élevé, notamment chez les jeunes diplômés.

 

PIB Iran 2025 : quel impact de la guerre sur l’économie iranienne ?
PIB Iran 2025 : quel impact de la guerre sur l’économie iranienne ?

 

Guerre et instabilité : quels premiers effets sur l’économie iranienne ?

L’entrée de l’Iran dans un conflit militaire ouvert n’a pas tardé à produire ses premiers effets économiques. Rapidement, les indicateurs de l’économie iranienne se sont détériorés, ce qui témoigne de la vulnérabilité d’un pays déjà fragilisé par des années de sanctions et de tensions internes. La guerre n’a fait que précipiter une économie sur le fil, confrontée à la fois à l’urgence militaire et à l’essoufflement de ses capacités productives.

Le premier impact visible a été la chute brutale de la monnaie iranienne. Le rial, déjà affaibli, a connu une dépréciation accélérée sur les marchés parallèles dès les premières frappes israéliennes. Cette instabilité monétaire alimente une inflation galopante, car les importations deviennent plus coûteuses et les prix des biens de consommation flambent dans les grandes villes, comme à la campagne. La confiance dans la monnaie nationale est au plus bas.

Parallèlement, l’environnement devient de plus en plus hostile pour les entreprises locales et les investisseurs étrangers. Face à l’incertitude, de nombreux acteurs économiques mettent leurs projets en attente, ce qui affecte la production, les chaînes d’approvisionnement, et les projets industriels. Le climat économique s’est brusquement dégradé, alors qu’il n’était déjà pas au beau fixe, et cela, au détriment de l’emploi et de l’activité intérieure.

L’un des seuls secteurs qui reste sous tension positive est celui du pétrole, mais pas nécessairement à l’avantage de Téhéran. Les marchés pétroliers mondiaux ont réagi dans un premier temps par une hausse des prix, en raison du risque sur l’approvisionnement. Mais l’Iran, soumis à un embargo occidental, n’a pas pu profiter de cette envolée. Ses capacités d’exportation sont, en effet, limitées et ses infrastructures sont désormais des cibles potentielles dans le conflit, ce qui accentue la précarité de ses revenus. De toute manière, les marchés ont rapidement intégré les nouvelles informations sur la situation géopolitique au Moyen-Orient, et le cours du pétrole est rapidement revenu à des niveaux plus classiques.

Enfin, les finances publiques iraniennes se retrouvent rapidement sous pression. Effectivement, les dépenses militaires explosent, tandis que les recettes fiscales s’effondrent dans un contexte de ralentissement économique. Le gouvernement est donc contraint d’accroître la planche à billets pour financer ses dépenses, ce qui alimente encore davantage l’inflation et affaiblit la stabilité macroéconomique du pays.

 

Le PIB iranien en 2025 : peut-il encore résister ?

Alors que la guerre bouleverse la région, qu’on ne sait pas encore si elle est vraiment terminée ou non et quelle sera son issue, une question majeure agite les analystes : le PIB iranien en 2025 peut-il encore se maintenir, ou l’économie du pays va-t-elle plonger dans une récession brutale ?

Après avoir enregistré une croissance à 3,5 % en 2024, le Fonds Monétaire International (FMI) prévoit une hausse du PIB limitée à 0,3 % en 2025, à cause des incertitudes qui découlent de la politique américaine (et occidentale d’une manière plus globale) de pression économique sur l’Iran, et à cause de l’issue incertaine du conflit avec Israël. Plus précisément, le PIB nominal exprimé en dollars va plonger, pour passer de 401 milliards en 2024 à seulement 341 milliards en 2025, en raison de la chute vertigineuse du rial (qui a perdu 30 % en dix ans). Ces données ne sont pas de bon augure pour l’Iran et vont encore amplifier la crise du pouvoir d’achat dans un pays où les importations représentent plus de 10 % du PIB.

Avec les fortes tensions dans la région, notamment face à Israël, l’Iran veut amplifier les efforts financiers en direction du secteur de la défense. Ainsi, le gouvernement iranien a proposé au Parlement à la fin de l’année 2024 une augmentation significative de plus de 200 % du budget militaire du pays, information initialement donnée par sa porte-parole, Fatemeh Mohajerani. La majeure partie du budget militaire est destinée aux Gardiens de la révolution, puissante armée idéologique du pays, chargée de défendre le régime de la République islamique. L’autre part du budget serait répartie entre l'État-major général des forces armées et l’armée régulière. Cependant, on ne connaît pas les montants exacts.

Les chiffres dont on dispose remontent à l’année précédente et sont ceux de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Selon cet organisme de référence en la matière, les dépenses militaires de l’Iran en 2023 se sont élevées à quelque 10,3 milliards de dollars (9,5 milliards d’euros). Un chiffre qui ne comprend cependant pas les dépenses pour les Gardiens de la révolution.

Une forte augmentation du budget de la défense comme celle-ci ne sera pas sans conséquence d’un point de vue économique. Dans un contexte de faible croissance économique, l’effort militaire va se faire au détriment des investissements productifs, des infrastructures civiles et des politiques sociales. L’incertitude risque de freiner la consommation des ménages, et faire tourner au ralenti la production dans plusieurs secteurs. Cependant, à court terme, la hausse du budget alloué au secteur militaire peut permettre d’accroître le PIB de l’Iran, en raison des commandes de matériels militaires, des salaires qui pourront se transformer en consommation et en raison des bâtiments ou sites détruits qu’il faudra bien reconstruire.

En plus de cela, l’Iran dispose encore de leviers qui pourraient limiter la casse, tels que sa capacité à contourner certaines sanctions, la mobilisation de son économie intérieure et la stabilité politique du régime qui joue un rôle central dans la limitation des effets de panique.

Mais ces atouts ont toutefois leurs limites. Les dommages potentiels aux installations pétrolières, les coupures logistiques, les sanctions internationales et le climat d’insécurité rendent la croissance du PIB iranien en 2025 très incertaine. De nombreux économistes évoquent même désormais un scénario de récession, selon l’ampleur et la durée du conflit.

 

Une guerre aux conséquences mondiales : quels enjeux pour la France et l’Europe ?

Le conflit entre l’Iran et Israël dépasse largement les frontières du Moyen-Orient. En 2025, ses répercussions s’invitent directement dans les équilibres économiques mondiaux, avec des conséquences concrètes pour la France et l’Europe. Dans un contexte déjà instable, avec les tensions commerciales et une croissance fragile, cette nouvelle crise ajoute un facteur d’incertitude supplémentaire.

Le premier canal d’impact est bien sûr énergétique. L’Iran, bien qu’isolé de certains marchés, reste un acteur clé sur le marché mondial du pétrole, membre fondateur et important de l’OPEP (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole). Effectivement, avec 4,7 millions de barils de pétrole par jour en 2023, le pays était le 5ème plus gros producteur mondial de pétrole au monde (avec 4,8 % de la production mondiale), derrière les États-Unis, l’Arabie Saoudite, la Russie et le Canada. Ces cinq principaux pays producteurs représentent plus de la moitié (54 % en 2023) de la production mondiale de pétrole, ce qui leur donne un poids important sur les marchés mondiaux.

L’embrasement régional du Moyen-Orient et les pics de tensions militaires font bondir les prix du baril, ce qui alimente les tensions inflationnistes en Europe, continent dépendant du pétrole pour de nombreux secteurs. Pour la France par exemple, cela se traduit par une hausse des coûts pour les entreprises, un renchérissement de la facture énergétique des ménages, et des pressions accrues sur les finances publiques en cas d’aides ou de subventions. Par ailleurs, une extension du conflit au détroit d’Ormuz qui assure le transit de 20 % du pétrole consommé dans le monde ou aux infrastructures régionales pourrait perturber les routes commerciales et faire flamber les prix sur les marchés mondiaux.

Au-delà du pétrole, la hausse des prix du gaz est également redoutée. Si l’approvisionnement européen a déjà été reconfiguré depuis la guerre en Ukraine, les prix pour les Européens pourraient bondir en cas de conflit prolongé. 

Le deuxième enjeu est financier. La guerre entraîne une perte de confiance sur les marchés mondiaux, étant donné qu’une situation géopolitique instable peut dégrader les situations des entreprises, et donc de l’économie dans sa globalité. Cette instabilité peut ainsi provoquer une hausse de la volatilité sur les marchés européens, une baisse des indices boursiers, et une incertitude qui pèse sur les investissements et les perspectives de croissance.

Enfin, le conflit renforce les tensions géopolitiques entre puissances mondiales, notamment entre les États-Unis, la Chine et la Russie. L’Europe, en tant qu’alliée de Washington, pourrait se retrouver à devoir arbitrer entre ses intérêts économiques et sa solidarité politique. Dans ce contexte, la diplomatie économique française joue un rôle crucial pour protéger les entreprises exposées à la région, tout en sécurisant ses approvisionnements et en pesant dans les négociations internationales.

La guerre entre l’Iran et Israël est loin d’être un événement régional isolé, d’autant plus depuis que les États-Unis ont directement frappé des sites iraniens. Elle constitue un choc géopolitique majeur qui menace la stabilité énergétique, financière et diplomatique de l’Europe.

 

PIB Iran 2025 : quel impact de la guerre sur l’économie iranienne ?
PIB Iran 2025 : quel impact de la guerre sur l’économie iranienne ?

 

Que peut devenir l’économie iranienne après le conflit ?

Alors que les combats sont pour l’instant à l’arrêt et que l’issue du conflit reste incertaine, une question se pose déjà : quel avenir pour l’économie iranienne après la guerre ? Derrière les destructions visibles, le pays devra affronter un chantier économique de grande ampleur, fait de reconstructions, de choix stratégiques et de négociations internationales. L’ampleur du redressement dépendra de plusieurs conditions politiques, géopolitiques et économiques et la sortie de crise économique s’annonce, dans tous les cas, compliquée.

Le premier facteur déterminant sera la durée et l’intensité du conflit. Après le point culminant des frappes américaines, le calme est plus ou moins revenu et les deux pays (Iran et Israël) se sont engagés à respecter un cessez-le-feu. Mais comme l’ont déjà montré les conflits récents entre ces deux pays, ce n’est peut-être que temporaire et Trump menace régulièrement l’Iran de nouvelles frappes militaires s’il n’obtenait pas ce qu’il voulait. Et plus la guerre s’enlise, plus les dégâts matériels, humains et institutionnels seront profonds.

Mais l’un des obstacles majeurs à toute reprise reste le régime de sanctions internationales. Tant que l’Iran restera isolé économiquement par les puissances occidentales, son accès aux financements internationaux, aux marchés, aux technologies et aux devises restera limité. Une levée partielle de ces sanctions, bien sûr conditionnée à des compromis diplomatiques, pourrait permettre de relancer les échanges et d’attirer de nouveaux investissements. En revanche, si l’Iran reste durablement dans une position de confrontation, il sera contraint de s’appuyer sur un modèle d’autarcie, avec une croissance lente et instable. 

Le vrai sujet est, au final, la volonté de l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. Jugé indispensable par le régime en place pour assurer sa survie politique, il est aussi le responsable des sanctions internationales imposées au pays. Si l’Iran renonçait définitivement et durablement à ce projet atomique, cela pourrait ouvrir la voie à une levée des sanctions et à un rétablissement rapide de la situation économique, avec une arrivée importante de capitaux, une forte croissance économique, une amélioration du niveau de vie des habitants et à une certaine prospérité. Néanmoins, le régime des mollahs, au pouvoir actuellement, juge indispensable l’acquisition de cette arme destructrice, notamment pour faire face à Israël qui posséderait une trentaine de ces bombes. Le sujet est donc probablement plus politique, diplomatique et militaire que réellement économique, et ce dernier semble passer après les autres.

En attendant, sur le plan intérieur, l’État iranien fait face à une population appauvrie, marquée par la guerre, la flambée des prix et la dégradation des conditions de vie. La question du pouvoir d’achat, de l’emploi et de la cohésion sociale est de plus en plus pressante.

Le sort de l’économie iranienne dépendra aussi de sa capacité à redéfinir ses alliances économiques. En l’absence de relations normales avec l’Occident, l’Iran pourrait renforcer ses liens commerciaux avec la Chine, la Russie ou certains pays émergents. Mais ces liens resteraient fragiles, tant ils reposent sur des équilibres géopolitiques instables.

En fonction des choix du régime iranien, d’autres ouvertures seraient même possibles. En effet, selon les informations de CNN, grande chaîne de télévision d'information en continu américaine, publiées le vendredi 27 juin, le président américain Donald Trump aurait l’intention de proposer un accord de 30 milliards de dollars à l’Iran afin de développer son nucléaire civil, accompagné d’une levée de certaines sanctions. Téhéran aurait, en échange, l’interdiction de développer de l’uranium enrichi, nécessaire pour ensuite fabriquer des armes nucléaires.

Le potentiel économique de l’Iran est en réalité très important. Si on compare avec la Turquie, pays à peu près équivalent en termes de population et d’économie, l’Iran a un gros potentiel. Ainsi, en 2023, la Turquie avait une population d’environ 85 millions d’habitants (contre 90 pour l’Iran) et avait un PIB de 1 118 milliards de dollars, contre seulement 405 milliards de dollars cette même année pour l’Iran. Ce dernier a donc potentiellement des années et des années de forte croissance et d’enrichissement en perspective, si les sanctions internationales étaient levées et que la situation économique se normalisait.

L’économie iranienne après la guerre pourrait suivre deux trajectoires opposées : l’une fondée sur la reconstruction, la réouverture et la coopération internationale, mais sans arme nucléaire ou l’autre sur la fermeture, la résilience contrainte et une croissance bridée, mais avec en ligne de mire l’arme nucléaire. Dans tous les cas, le retour à la stabilité ne sera ni rapide ni automatique et demandera encore probablement des années.

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