Biographie d’Arthur Laffer

 

Arthur Laffer
Arthur Laffer

 

Informations principales

Arthur Betz Laffer est un économiste américain, né le 14 août 1940 à Youngstown, dans l’État de l’Ohio, aux États-Unis.

Il a acquis sa notoriété grâce au développement de la Courbe de Laffer, selon laquelle, à partir d’un certain niveau, un taux d’imposition élevé entraîne une baisse des recettes fiscales. Cette courbe est souvent résumée par la maxime “Trop d’impôts, tue l’impôt”.

Il est considéré comme un économiste libéral et chef de file de l’école de l’offre, qui soutient que des politiques économiques de soutien à l’offre (c’est-à-dire aux entreprises) permettent de stimuler la croissance économique. Cette vision a trouvé un certain écho aux États-Unis et au Royaume-Uni dans les années 1980 avec les politiques économiques mises en place par Ronald Reagan et Margaret Thatcher.

Par ailleurs, Laffer a été conseiller économique de Donald Trump lors de la campagne présidentielle américaine de 2016. Ce dernier, alors devenu président, lui a décerné en 2019, la Médaille présidentielle de la liberté, pour ses contributions dans le domaine de l’économie.

Au-delà de ses activités de recherche et de conseil, il a été professeur d’économie dans de nombreuses universités, notamment celles de Chicago et de Californie du Sud.

 

La Courbe de Laffer

Alors qu’il est professeur d’économie à l’université de Californie à Los Angeles (connue sous ses initiales UCLA), il participe à un repas avec ses étudiants. Lors du dîner, il leur explique qu’un taux fiscal élevé entraîne, à partir d’un certain seuil, une baisse des recettes fiscales. Pour illustrer son raisonnement, il dessine, sur une nappe en papier, une courbe en forme de cloche qui deviendra ensuite célèbre sous le nom de Courbe de Laffer.

Cette courbe veut prouver qu’à partir d’un certain seuil fiscal d’imposition, les contribuables vont avoir plusieurs sortes de comportements. Soit, ils vont chercher à réduire leurs activités qui constituent les assiettes des prélèvements (c’est-à-dire le montant total imposé), dans le but d’avoir moins de revenus imposables. Cela passe par le fait de moins travailler ou de moins épargner.

Soit, ils vont chercher à s’exiler pour fuir les impôts trop élevés, ce qui sera par exemple le cas de certains artistes, sportifs, entreprises ou jeunes diplômés.

Soit, ils vont chercher à frauder, à travers par exemple des marchés parallèles (tel que le marché au noir), le recours au paradis fiscaux, etc.

Tous ces comportements amènent donc Laffer à considérer que la relation entre le niveau de taxation et les recettes fiscales de l’État est négative. Cela pose la question essentielle, selon lui, de l’efficience de la fiscalité et du sujet des incitations.

Concrètement, en dessous d’un certain taux d’imposition, variable en fonction du degré de consentement à l’impôt des populations concernées, l’accroissement des prélèvements incite les individus à travailler davantage et donc à gagner plus, dans le but de compenser et de retrouver le niveau de vie d’avant imposition. Cela correspond à “l’effet de revenu”. Dans cette situation, l’État est aussi gagnant, parce que ses recettes fiscales augmentent. Cela est donc favorable pour l’économie dans sa globalité.

Toutefois, au-delà d’un niveau maximal (ou optimal) d’imposition, il y a un « effet de substitution« , qui pousse le contribuable à moins travailler et donc, à moins gagner. Il préfère l’inactivité (ou les loisirs) au travail, car l’alourdissement de la fiscalité est considéré comme confiscatoire, et même destructeur. Cela engendre un affaiblissement de l’emploi, de l’investissement et de la croissance économique, ce qui a pour conséquence de réduire le rendement de l’impôt.

Selon Arthur Laffer, lorsque les taux d’impôts dépassent un certain seuil, l’effet de substitution l’emporte sur l’effet de revenu. La difficulté est de savoir où se trouve le point de bascule.

À d’autres époques, Jean-Baptiste Say au 19ème siècle ou John Maynard Keynes au 20ème siècle avaient déjà mis en garde qu’une fiscalité trop élevée pouvait aboutir à des effets contraires à ceux espérés.

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